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Krabbs : Live At The Whisky A Go-Go (2010 - utopie - parue dans le Koid9 n°73)

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Jon Anderson, très en colère depuis son éviction de Yes, se venge de ses ex petits camarades de jeu en créant ce Yes concurrent. C’est fou comme l’histoire à tendance à se répéter, non ?

Ces vieux crabes aux pinces d’or, ce sont Kaye, Rabin, Anderson, Bruford, Banks et Sherwood qui après seulement quelques répétitions, ont décidé d’offrir un survol de la carrière de Yes dans un club de Los Angeles. Les deux CD proposés aujourd’hui sont remplis de titres plutôt courts (pas de « close to the edge », « ritual » ou « gates of delirium » donc), extraits des 4 premiers disques de Yes, ainsi que d’albums des années 80 et 90, ceux de l’ère Rabin et à moindre mesure de la période Sherwood.

Le concert débute par l’instrumental « cinema », complètement revisité par ses échanges guitaristiques entre Trevor Rabin et Peter Banks. Sans coup férir, on enchaîne sur « the calling » (« Talk »), « hold on » (« 90125 »), puis « big generator » (du disque du même nom »). Woaouh, ça envoie du bois ! Krabbs change alors d’époque, avec un florilège de titres de l’époque Peter Banks, mais dans des versions actualisées : « then », « survival » et « sweet dreams ». C’est superbe, d’autant qu’on avait complètement oublié l’existence de ces excellentes chansons. Suivent « lift me up » (« Union »), « brother of mine » (« ABWH »), ainsi que le très Police « the messenger » (« The ladder ») et « open your eyes », pour faire sans doute plaisir au bassiste Billy Sherwood, très actif dans les chœurs (sa voix est étrangement similaire à celle de Squire). Le 1er CD se termine magnifiquement par un medley de deux chansons calmes assez similaires et interprétées en acoustique (avec encore une fois les grattouillages virtuoses en duo de Rabin et de Banks) : « shoot high, aim low » (« Big generator ») et « the more we live » (« Union »).

Le second CD est encore meilleur, visez plutôt : une version dynamitée de « miracles of love », puis « I’m running » et « changes », avant un « endless dream » (« Talk ») raccourci à 7’32. Le reste, c’est du tout tube : « yours is no disgrace », « i’ve seen good people », « time and a world » et pour ce que j’imagine être le rappel (il y a un long blanc de 10 secondes avant) : « roundabout », « owner of the lonely heart » et « starship trooper », menés tambour battant.

Ce CD, sorti confidentiellement par le « supergroupe », devrait connaître une sortie mondiale ce printemps sur Rhino Records, accompagné du DVD qui va bien, reprenant le concert dans son intégralité. Et comme l’écrit Anderson dans le livret : « Krabbs a autant voire plus de légitimité que Yes à interpréter tous ces titres, car il compte en son sein 4 membres originaux de Yes, ainsi que les principaux compositeurs des tubes des années 80 et 90 ». Krabbs ne va pas donc s’arrêter en si bon chemin. La vengeance est un plat qui se mange froid…

Cousin Hub




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