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Au départ, je craignais le pire, c'est-à-dire un garage-rock épais comme la peau de l'éléphant de la couverture, à mi-chemin entre la divinité hindoue Ganesh et un maréchal-ferrant, tremblotant comme un parkinsonien (la L-Dopa étant le traitement de substitution administré dans la maladie de Parkinson). Et c'est vrai qu'à la première écoute (ce que c'est que les a priori !) c'est un peu l'effet que m'a fait ce garage à hippopotames et autres rhinocéros.
Pourtant, en seconde écoute (et plus si affinités) j'ai découvert en ce quintet parisien une fraîcheur ravigotante, une richesse étonnante, qu'il s'agisse de l'énergie débordante dont ils font preuve avec leur groove efficace et puissant, des mélodies originales qu'ils développent sur certains morceaux ou des multiples influences qui transparaissent dans leur musique tantôt puissante et râpeuse, tantôt beaucoup plus intimiste. Le violon de Loran Bozic joue un rôle important dans ce rock puissant inclassable et protéiforme, à mi-chemin entre stoner, metal et punk, limite bruitiste par moments. Mais ce violon virevoltant oscillant entre sonorités tsiganes et Kansas et ces claviers vintage qui parsèment l'album lui fournissent un son particulier et original. Ils sont soutenus par des musiciens loin d'être manchots et un chant agréable et bien posé.
L-Dopa n'est pas né de la dernière pluie puisque dès 2001, un an après leur formation, ils ont sorti un 5 titres, "Bozzo Tango", puis en 2004 "Mademoiselle Al Dente", leur premier album complet autoproduit. Pachyderme garage est donc le second, mais bénéficie d'une distribution plus large et de plus de visibilité.
Rock protéiforme Ă ranger entre Queens of the Stone Age et Primus
BenoĂźt Herr
NB : chronique parue également dans X-roads n°5 (février 2008)
MySpace du groupe
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