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Cocktail détonnant que les protagonistes rangent d'eux-mêmes entre Magma et "Alice aux pays des merveille". Tout un programme ! Au delà du simple icône Zeuhl, La Zombie dépasse ces clivages, entremêlant allègrement les échos de King Crimson, Van Der Graaf Generator, Soft Machine ou Gong.

Le mariage instrumental entre le vibraphone, la flûte traversière omniprésente et une section rythmique cabossée qui en impose nous embarque dans des contrées inflammables dont "la trêve", suite en trois tableaux, serait le grand œuvre. A la fois déjantés et joyeusement groovy, les soli s'imbriquent avec une belle musicalité.

Ne sombrant que rarement dans des envolées baroques aux frontières de l'étrange ("blizzard"), chaque compositions distillent une formidable énergie et nous renvoient une fusion parfois dissonnantes ("d'ouest en est"), le plus souvent inspirées -synthèse moderne et décontractée du style Canterbury dont "pyramides" et "vaudou" seraient les beaux enfants.

Sobre et intense, cette "Herbe de bizon" s'avère une excellent surprise qui devrait exciter les oreilles expertes aussi bien que novices en matière de jazz purement instrumental et lisible. Remarquable.

Cyrille Delanlssays

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