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Ian McDonald : Drivers Eyes (1999 - cd - parue dans le Koid9 n°31)

(400 mots dans ce texte )  -   lu : 902 Fois     Page Spéciale pour impression

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Qui ne connaît pas Ian McDonald ? Co-fondateur de King Crimson en 1969, sorti avec pertes et fracas après le second album, créateur avec Michael Giles du duo McDonald & Giles pour un album intimiste méconnu, parti fonder Foreigner en 1976 pour une expérience qui dura quatre ans et trois albums, éjecté de verte façon par le leader du groupe Mick Jones, puis producteur de talent de nombreux groupes, souvent progressifs, Starcastle, Fireballet, Fruupp notamment.

Alors vous avez du être nombreux à fantasmer lors de l'annonce de ce disque avec les membres originaux du roi cramoisi !

Déchantez vite : si les invités présents sur l'album font bonne figure à l'amateur de prog' (John Wetton, Michael Giles, Steve Hackett, Peter Frampton, Gary Brooker, Lou Gramm, etc.), le contenu musical n'est certes pas à la hauteur du contenant !

Donc, le sieur McDo nous gratifie de sa vision du rock à l'aube de l'an 2000.

Et cela donne étrangement une vision passéiste de ce rock, sorte d'Alan Parsons Project avec sa musique policée à l'extrême, légèrement sophistiquée mais pas trop (FM quoi !), des instrumentistes de talent mais n'en faisant pas trop, bref le minimum syndical exigible d'un musicien de ce niveau !

Vous allez vous dire : "quelle nullité !" et vous allez vous trompez méchant ! Car, abstraction faite du passé de ce cher Ian, des invités prestigieux, du terme progressif (à oublier impérativement avant écoute svp), cet album s'écoute très agréablement, même si l'on n'atteint jamais des sommets, il faut le souligner tout de même !

Ecoutez donc "forever and ever" où le souffle du grand Crimso sur l'intro est quasiment palpable, ce qui nous prouve bien la place primordiale qu'avait le musicien dans le K.C.Mark I !!! A l'inverse, un titre comme "saturday night in tokyo" est quasiment un pastiche des morceaux les plus accrocheurs d'Alan Parsons Project ou de Foreigner justement !!!

C'est l'étrange paradoxe de ce disque, dont on n'attendait forcément beaucoup (trop), et qui au final s'avère un très agréable disque, pas forcément à décortiquer car très simple dans l'ensemble mais doté d'arrangements tip-top et de mélodies très accrocheuses (et pas racoleuses, j'insiste !).

Renaud"Quick"Oualid




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