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Bruxellois, ex-Scandale et nouveau venu sur la scène électro, Jean-François Moulin sort chez Musea son premier essai solo histoire de fêter la quarantaine et intitulé avec un esprit diablement lacanien "40". Dans la lignée des Kraftwerk, Tangerine Dream et autres Vangelis, les partitions utilisent synthés, samples et guitares déguisées alors que la voix (plutôt rare) se planque derrière un vocoder bien vintage. On se rapproche d?un travail pour le cinéma ("roma") mais le plus souvent en mode mineur ("electroclass").
Ces derniers mois, la musique électronique a donné naissance à une foule de nouveaux projets remplis de titres décomplexés, nourris aux hormones transgéniques, accompagné de possibilités informatiques de plus en plus accessibles (au moins financièrement). Même en bidouillant, même avec des paroles en swahili ("mulunda"), on transperce des espaces sereins ("colors") ou dramatiques ("view") sans vraiment s?accrocher au pinceau. Résultat, l?atterrissage en douceur laisse une impression de vaste tranquillité qui pourrait flirter avec l?indolence.
Cyrille Delanlssays
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