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Revenue sur le fronton fin 2006 avec le sublimissime "An ancient muse", la diva à la chevelure de feu s’est octroyée une récréation grandiose (à la mesure de son talent, disons-le) dans les arcanes mauresques de l’Alhambra de Grenade.
Dégoupillé. L’explosion musicale qui se love dans le lecteur, les enceintes et les oreilles a un goût de miel orchestré par des musiciens parfaits et l’arrivé d’une batterie venant dynamiser l’ensemble pour le meilleur ("caravansera"»).
Les cordes vocales de miss McKennitt font le reste. Comme souvent avec les livraisons scéniques, les deux CD et l’heure et demi proposés forment une compilation luxueuse dans l’univers arty de la miss. Passent au révélateur, le traditionnel "she moved through the fair", "Marco Polo", "Bonny Swans", "dante’s prayer", "cymbeline" ou l’inévitable "mummer’s dance". Pas surprenant que "raglan road" tire les larmes par le charme et le spleen idéal dégagé.
Côté packaging (gentil), la prestation est vendue avec son DVD, de fort belle qualité même s’il lui manque quelques bonus (une option du concert commenté est heureusement bienvenue). Les images parlent d’elles-mêmes : l’Alhambra est un chef d’oeuvre d’architecture mauresque qui colle à cette musique mâtinant ses origines à la façon d’un Dead Can Dance. L’acoustique est phénoménale (spectateurs en mode veinards) alors que le mixage privilégie le chant sans rien laisser en reste. Un montage dynamique et bien pensé laissera le spectateur / auditeur dans le ton : abasourdi par tant de délicatesse - une porte d’entrée lumineuse dans l’univers sacré de l’intouchable Loreena.
Cyrille Delanlssays
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