(249 mots dans ce texte ) - lu : 767 Fois
Ce jeune groupe canadien sort déjà son cinquième album, publié par un label qui nous avait jusque-là habitué à du Canterbury ou à du jazz-rock. En tout cas, grâce à Moonjune Records, Mahogany Frog entre dans le microcosme progressif directement par la grande porte. En choisissant volontairement le son purement analogique des claviers doublé d’un son de guitare ravageur mêlant riff et pédale wah wah, la musique s’inscrit évidemment dans un vibrant hommage aux années 70. Les références au psyché à la Pink Floyd sont bien présentes. Le sens de l’épopée mélodique rappelle bizarrement Mike Oldfield. Les cassures de rythmes et les arrangements sont dignes du grand Yes ou de Gentle Giant. Les moments de pure folie improvisatrice s’inscrivent dans le registre fusion. Mais il n’y a pas que cela. L’aspect plus actuel du trip-hop et de la musique électro fait également penser au meilleur de Radiohead ou de Sigur Ros. Finalement on a bel et bien affaire à du rock progressif pur souche. Mahogany Frog pratique une musique qui ne cesse de nous ensorceler, à grand renfort de sons Moog, Arp, Korg, d’orgue Farfisa et de piano électrique, empruntant dans toutes les musiques progressives, du jazz-rock à la musique symphonique des années 70, tout en gardant une certaine forme de modernité. Ce sera sans aucun doute l’un de mes trop rares coups de cœur de cette année 2008 !
Patrick Robinet
Temps : 0.0332 seconde(s)