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Tout d'abord, chers puristes, ne confondons pas : ce Mandalaband est un album-concept de 1978 qui n'a rien à voir avec le groupe anglais qui fit partie de la vague néo-prog du début des années 80 autour de Marillion, Pallas et autres. Mandalaband est le projet de David Rohl, producteur de son état, qui écrivit et composa l'intégralité de "The eyes of Wendor". Ce CD, des plus sympathiques, reste symbolique d'une époque à laquelle l'on pouvait tout se permettre, même de réunir des musiciens dont les univers pouvaient être assez éloignés les uns des autres. Imaginez donc Barclay James Harvest (que l'on ne présentera pas ici), Justin Hayward des Moody Blues, Ten CC, à peine remis du succès mondial de "I'm not in love", quatre ans auparavant, la chanteuse Maddy Prior du groupe folk Steeleye Span (très proche de l'univers de Fairport Convention), un groupe à succès de l'époque "Sad café", Noel Redding célèbre bassiste du Jimi Hendrix Experience et un musicien Steve Broomhead. Ce petit monde développe finalement une musique mélodique très proche des premiers albums de Moody Blues, dans laquelle l'on aurait gardé le versant le plus pop et occulté les passages les plus aventureux. Bien souvent connus pour le célèbre "nights in white satin", tube mondial. inoxydable, les Moody Blues furent avec Procol Harum les créateurs du rock progressif d'inspiration classique et les premiers à utiliser le mellotron, clavier capable de reproduire des cordes, des cuivres et des voix de chœur. Dans Mandalaband, la présence de l'orchestre est là encore un plus, les titres sont excellents, mais le caractère général est donc plus près de la chanson pop que du prog. Quoi qu'il en soit et grâce à la diversité des invités, ce concept-album, curiosité des années soixante-dix, conserve une fraîcheur véritable et son écoute s'avère des plus agréables.
Raymond Sérini
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