(559 mots dans ce texte ) - lu : 931 Fois
Il est fréquent que l’on discute entre nous du niveau de la production d’un album ou des qualités audiophiles d’un disque. C’est un peu comme débattre du sexe des anges, il n’y a pas de vérité absolue et tout le monde peut avoir son avis.
Eh bien pour une fois, nous serons tous d’accord pour affirmer que ce dernier live d’Angra a été mal enregistré, mal mixé ou mal produit, à moins que cela ne soit les trois à la fois.
Si l’on entend très bien la double grosse caisse de la batterie, les deux guitaristes sont placés totalement sous l’éteignoir, surtout dans leurs parties rythmiques, les claviers (tenus ici par Fabio Laguna) ne sonnent que dans l’aigu, et le pire c’est le chanteur qui semble lointain, terne et désincarné. C’est qui qu’a fait le mixage ? Dennis Ward ? Qu’on le pende !
Dommage car ce double live enregistré le 15 Décembre 2001, lors de la tournée "Rebirth", promettait pas mal.
Un gros show, en plein été, à Sao Paulo, devant un parterre 100 % acquis à la cause d’Angra, ça devait faire de l’effet, non ?
Eh ben c’est raté. Même en boostant le volume ce concert ne rend pas grand chose. On dirait qu’ils ont oublié les médiums au Brésil ! Qui c’est qui a produit ça ? Angra eux-mêmes ? Faudra agrandir le gibet !
Je suis un peu méchant mais c’est mérité car ce disque devrait être une vraie tuerie. L’agencement était parfait. 8 morceaux de "Rebirth",8 titres bétons de l’époque André Matos, dont "nothing to say", "carry on", "make believe", et une reprise du "number of the beast" d’Iron Maiden, c’était un vrai programme d’enfer.
On note, en plus, le plaisir évident du groupe à jouer devant son public ; ça tabasse, ça accélère, ça breake sévère, ça redémarre, pas de temps mort, pas de répit et les musiciens se donnent un max. Edu, notamment, est parfait. Malgré le mauvais sort réservé à sa voix, on sent qu’il est à l’aise, qu’il maîtrise totalement tout le répertoire d’Angra et qu’il est heureux de faire participer le public. La paire Kiko/Rafaël assure méchamment, sans aucun plantage ni dérapage, et pourtant leurs lignes instrumentales sont assez démentielles par moments. Mais quand on entend le son de crécelle de la caisse claire lors de leurs envolées guitaristiques, le charme retombe pas mal et il faut faire un effort pour ne pas sourire.
Tiens ! Même le public est mal capté ! C’est qui qu’à fait le master ? Jeurgen Lusky ? Va falloir deux gibets !
Pour autant, on retiendra que l’album "Rebirth" passe très bien l’épreuve de la scène, et même si le deuxième CD, composé en majorité d’anciens titres, me paraît supérieur au premier, des morceaux comme "nova era" ou "unholy wars" deviendront sans doute des classiques des shows futurs.
Sinon, Angra excelle dans les reprises et leur version de "number of the beast" est tout à fait correcte sans atteindre cependant la force de "painkiller" (de Judas Priest) qu’ils reprenaient, il y a quelques années.
Bon ! Il est où le bourreau ? Y’a du boulot pour lui …
Dominique Reviron
Temps : 0.0441 seconde(s)