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Il y a les raides dingos de la musique vitaminée, faite de batteries métalliques et de saturations explosives ou inversement. Et il y a les autres, ceux qui n?aiment rien de plus que de s?enfoncer dans les brouillards mitonnés par No-Man ou Kevin Moore. Des trucs atmosphériques, ouatés, cotonneux, relax. En accrochant le wagon de Stefano Panunzi, flûtiste reconverti aux claviers, ils ne devraient pas être déçus. Après un premier album réussi ("Timelines", 2005), le voici de retour avec quelques invités de marque : Tim Bowness (de No-Man, justement), Theo Travis, Mike Applebaum. Si l?on peut jeter un voile pudique sur une pochette sucrée à s?en flinguer le dentier, la musique proposée change de distribution et lance un groove ambient dès "state of mind", avant un duo de titres d?une élégante légèreté : "fades", tout en jazz seventies, et "on line, now !", jouant à cache-cache avec Steven Wilson. Autant dire que ces enchaînements de pianos tristes ("child of your time" et le chant diaphane de Sandra O?Neill), de petites précipitations ("I miss you" très Steve Thorne), et de flirts cinématographiques ("unreality" très bande originale noctambule), trouvent ici un éclat plus que plaisant. Un côté gentiment mélancolique qui pioche dans des influences bien digérées ("the bridge"). En gommant tout excès dramatique, Stefano Panunzi affirme aussi son univers particulier dans lequel vous aimerez vous balader.
Cyrille Delanlssays
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